Sortons du fatalisme !
La science du vivant est aussi un prétexte à faire évoluer les organisations. L’épigénétique explique en quoi tout n’est pas inscrit dans la séquence de notre génome. En effet, de nombreuses études scientifiques remettent en cause le « tout génétique » de l’ADN, lecture d’une approche déterministe et assez fataliste de notre Etre. L’épigénétique signifie littéralement « au delà de nos gènes ». Aujourd’hui, nous sommes capables d’affirmer que notre environnement peut influer sur nos gènes. Ainsi, par exemple, des jumeaux monozygotes peuvent avoir des parcours de vie et de santé très différents en raison d’un certain nombre de facteurs environnementaux (qualité d’alimentation, hygiène de vie, exposition au stress, cadre de vie, environnement affectif …).
Faisons un pas de côté sur nos organisations. Nous entendons souvent parler d’ADN de l’entreprise pour imager le sujet de la culture d’entreprise. Cet ADN de l’entreprise peut déclencher à la fois de l’enthousiasme quand il est porté par de belles valeurs par exemple, mais aussi, cette capacité à vivre parfois comme une forme d’immobilisme, le fameux « on a toujours fait comme ça ». Et si nous appréhendions les organisations sous l’angle de l’épigénétique: Quelles seraient les actions à entreprendre pour activer ou non certains « gènes culturels »? De quelle manière pouvez vous provoquer un changement sain et profond de l’organisation à travers des facteurs externes ? Qu’est ce qui fait parfois que même si l’on développe des parcours ambitieux de formation, les changements sont longs voire assez peu visibles? De quelle manière remettre en jeu les habitudes, les rites et rythmes pour faire évoluer sereinement l’organisation? Quels sont les facteurs qui viennent influer sur la structure même de l’entreprise? Qu’êtes vous prêt à vivre ou faire vivre de différent qui viendrait activer d’autres comportements et ne pas déclencher ceux qui perturbent ? Nos organisations sont des corps vivants qui vivent et participent au mouvement permanent du changement, nous pouvons trouver pour chacune d’entre elles les environnements favorables à leur épanouissement.