Quand le silence parle et fait parler
4’33 » est un morceau composé à la fin des années 40 par John Cage. Il s’agit d’un morceau de silence (ou presque), en 3 mouvements, écrit pour le piano et faisant mention d’un certain nombre de consignes pour l’interprète. Morceau faussement silencieux car celui qui fait musique n’est pas le musicien mais le public avec ses réactions multiples . L’environnement est ainsi intégré dans le morceau.
Comment interpréter le silence de l’autre ? Que dit notre silence, porte t’il un message ? Que peut il générer ? Nous vivons dans un monde où le bruit est permanent, la bande passante déversant des informations en continu et la réponse à délivrer doit l’être de manière instantanée.
Toutefois, le silence peut trouver toute sa place dans l’entreprise. Nous voyons par exemple se créer des espaces de silence pour se déconnecter et se retrouver avec soi même, se développer la pratique de la méditation dans le quotidien de femmes et d’hommes qui y trouvent un réel bénéfice dans la manière de vivre leur travail et leur vie personnelle.
Faire silence c’est aussi laisser la place à l’autre. John Cage en créant ce morceau laisse un espace de parole, un espace d’expérimentation à l’environnement confronté à ce silence. D’ailleurs les réponses peuvent être diverses : expression de stupéfaction ou d’agacement mais aussi de l’amusement, création d’une expression spontanée, ouverture à la créativité, développement de prise de responsabilité …
Attention, silence ne veut pas dire absence : il s’agit de trouver le bon moment et le bon tempo. 4’33 en est l’exemple.
Vous souhaitez en savoir plus sur John Cage, son approche de la musique et son intérêt pour le zen : www.johncage.org